Le 20/02/10 environ soixante à soixante dix personnes ont assisté à l’assemblée générale de l’Association Morvan Carnassiers à CHAUMARD au pied du lac de Pannecière.

En 2009, l’association a compté 123 membres.

Son concours interne du 24 mai 2009 a rassemblé 27 bateaux et son open du 19/09/09  a vu 66 bateaux s’affronter. En trois ans d’existante la performance est à saluer.

L’AMC dont les comptes se portent très bien a décidé d’offrir la somme de 1000 euros à l’AAPPMA du Haut Morvan afin de soutenir le plan d’introduction du sandre dans le lac de Settons. Cette décision a été murement réfléchie après le constat de la fermeture de Pannecière qui  aura pour conséquence une migration de ses pêcheurs vers les Settons. Cette année, et pour la première fois, 700 kilos de sandres y  ont été déversés.

Autre détail concernant les Settons : Il faut s’acquitter d’une taxe annuelle pour naviguer avec un bateau à moteur. Prière de  renseigner avant de mettre à l’eau,  67 pêcheurs ont été verbalisés en 2009.

L’autre mesure évoquée a été le désir de l’association de faire mettre en réserve quelques frayères à sandres sur le lac de Pannecière, le dossier est en cours et sera examiné ultérieurement par les instances fédérales. Il pourrait servir de modèle pour tous les autres lacs et devenir une référence.

Le président est plusieurs fois revenu sur la notion de « pêche raisonnée  par des prélèvements raisonnables afin de protéger la ressource ».

Un point a été fait sur la vidange du lac prévue en 2011. Parmi les projets envisagés, les autorités responsables évoquent la construction d’un batardeau devant le barrage pour maintenir un  faible niveau. La conséquence néfaste serait  que le lac ne pourrait plus jamais être vidangé  totalement et débarrassé des silures ou autres espèces indésirables. Néanmoins rien n’est encore certain pour la date de 2011, les restrictions budgétaires actuelles pourraient amener à reculer cette échéance en 2012 ou 2013.

Le dernier point qui a mis l’assistance en émoi concernait la date de l’ouverture du carnassier. Afin d’harmoniser les dates sur le pays, il a été décidé en haut lieu d’ouvrir le 1^er mai (Cette date serait reconduite d’année en année même si le 1^er mai tombe un jeudi). Les départements voisins qui ouvrent le 8 mai sont  donc dans l’illégalité et l’on risque de voir une migration massive de pêcheurs pour l’ouverture en Nièvre.  Cette situation est intolérable et il a été demandé que les fédérations voisines respectent les règlements nationaux.

De même cette date du premier mai n’est pas appropriée pour le sandre, dans le Morvan il est rare que les sandres aient frayé à cette date, on se dirige vers un pillage des frayères par des pêcheurs irresponsables. Chacun peut prendre sa plume et adresser un courrier au président de sa fédération départementale pour le sensibiliser à ce dossier.

L’assemblée générale s’est terminée  dans la bonne humeur par la diffusion d’un diaporama sur l’open du 19/09/09 et par le verre de l’amitié.

Lorsqu'on aborde un plan d'eau aussi grand (520 hectares) et aussi long (8 km au bas mot) on est forcément désemparé devant une telle superficie.

Voici une petite carte très claire avac la localisation des mises à l'eau:


Je vous propose une navigation virtuelle agrémentée de quelques photos. Nous partirons du lieu dit Ardilly pour faire le tour et nous arrêter à la queue de Chaumard. La première mise à l'eau se situe au camping, ci dessous une vue lorsque le niveau est très bas.

Trouvez l'ancien pont noyé à 100 m de la mise à l'eau et pêchez votre premier sandre dans le lit de l'Yonne.

Ce début de lac est  large et se rétréci au pont d'Ardilly, il nous emmène à  l'un des endroits les plus sauvage du lac et à mon avis le plus beau.

A partir du pont d'Ardilly on navigue entouré de hautes berges dont les arbres ont les pieds dans l'eau en début de saison. C'est le domaine de ma pêche favorite, les bordures encombrées où chaque buisson noyé et chaque tronc peut cacher son brochet.

Puis, après un premier virage on pénètre dans la zone des falaises rocheuses, superbes et impêchables du bord. De gros pans de rochers tombent à la verticale dans l'eau et on imagine sans mal les gros carnassiers postés dans ces éboulis. Ici il faut pêcher à fond, trouvez au sondeur la cassure de la berge d'en face et cherchez les sandres.

Petite anecdote, on cassait la croute il y a quelques années contre les falaises lorsqu'un immense chêne s'est abattu dans un grand fracas à trente mètres de nous, je ne vous raconte pas le tsunami. Depuis j'évite de croiser trop près des falaises.

Les falaises passées on débouche sur un grand virage cinq fois plus large que la zone précédente.

Cette zone est assez intéressante car elle est en pente douce et se termine par un plateau vaseux  très important. Les sandres se postent sur les plages mais ils sont très difficiles à faire mordre.

Nouveau virage et l'on découvre sur sa gauche la queue du « concasseur ». A cet endroit se dressent par 15 m de fond les ruines d'un ancien bâtiment en pierre. On peut les admirer à partir de fin octobre lorsque le marnage est à son point bas. Cette queue est très sauvage et très intéressante. Elle abrite quelques jolis brochets, des bancs de perches qui s'en donnent à coeur joie dans les alevins rassemblés en bout de queue en été.





Si vous trouvez au sondeur les ruines du pont et de la vieille route à l'entrée de la queue, vous trouverez les sandres.

Puis en suivant la rive gauche on se dirige vers le paradis de l'Arringette et sa petite baie qui abrite à toutes saisons une importante population de carnassiers.

Poursuivant, on croise une série de ruines très intéressantes situées en face d'une jolie petite baie très sauvage ou j'adore pêcher les brochets au stick bait.  Ces ruines et cette baie sont en haut de la photo.

Continuant la navigation, le lac devient moins intéressant jusqu'à la queue de Bonin ou tout son potentiel halieutique se découvre: petites anses, baies, plages, profonds, hauts fonds, même une ile... Malheureusement c'est l'une des zones les plus fréquentée en été par les vacanciers qui font un vacarme d'enfer. Nous voilà au bout à 500 m du barrage, royaume de la verticale. Une mise à l'eau à mon sens plutôt difficile existe.

Traversons le lac et arrivons aux contreforts de Blaizy. Village noyé d'au moins un trentaine de maisons éboulées, ce lieu est très connu pour être la frayère à sandre principale du lac. Difficile à pêcher sans GPS elle permet pourtant à chacun de ne pas rentrer bredouille et aux plus malins de très bien s'en sortir. Elle dispose d'une mise à l'eau correcte. Essayez de ne pas pêcher cette zone lors de la reproduction du sandre, il ne s'en portera que mieux.

Toute la zone de Blaizy est un immense haut fond qui débouche sur  une jolie queue.

Il s'agit d'une zone sauvage qui en début de saison mène sur deux petites queues, géniales pour pêcher les brochets (jamais très gros). La zone suivante est à éviter, il s'agit du coin carpe ou la pêche de nuit est autorisée. Une grande quantité de nos collègues carpistes installent de véritables villages et délimitent leur zone par des flotteurs. Je ne les blâme pas, le lac est bien assez grand pour tous. Et d'ailleurs, pour avoir vu de ma barque la taille des mémères, je me ferais bien carpiste de temps en temps.

Puis nous longeons encore des falaises, celles de Chaumard où les brochets sont biens présents toute l'année pour arriver face au village de Chaumard. Les deux photos suivantes sont prises de Chaumard.













Une excellente mise à l'eau a été construite vers le camping. Vous trouverez dans ce village un magasin de pêche pour vous dépanner ainsi que plusieurs commerces.

Face à cette mise à l'eau se trouve « la platte », un haut fond superbe ou il se fait de superbes pêches de sandres et de grosses perches toute l'année. La mise à l'eau se poursuivant assez loin et étant carrossable, c'est vraiment le seul endroit pour déposer son embarcation en novembre lorsque le lac est à son point bas.

Poursuivant notre périple, nous arrivons à la queue d'Ardoux, superbe, avec un vieux pont noyé constamment pêché par les locaux. Cette queue est très intéressante en début de saison aux leurres peu plongeants ou aux stick baits. Un autre pont est noyé peu après Chaumard mais sans GPS pas moyen de le localiser.

De retour sur l'autre rive on arrive à une seconde zone réservée aux carpistes, passez donc votre chemin, ils n'en seront que plus heureux.

Voilà, nous avons terminé notre périple de début de saison car en fin de saison les queues citées sont à sec et l'eau ne commence qu'à l'aplomb de Chaumard. Il faut alors pêcher le lit de l'Yonne et laisser mille montures verticales dans les arbres noyés mais  ça vaut le coup car les sandres sont là.

Pour les petites embarcations, vous pouvez mettre à l'eau sur quasiment une vingtaine de chemins. Pour les plus imposantes ou pour ceux qui n'ont pas de 4X4  je vous suggère le camping de Chaumard.

Pannecière aurait vu Albert DRACHKOVITH y  inventer sa célèbre monture. Il s'agit d'un lac qui offre toute la diversité des paysages morvandiaux. De plus  en plus fréquenté , la pêche y est devenue plus technique et l'on voit de moins en moins de barque amarrées pour pêcher au vif. Même après de nombreuses années on découvre de nouvelles zones, de nouveaux paysages.

Attention, il devrait s'agir de la dernière année avant sa vidange où il sera maintenu très bas trois ans pour travaux, donc si vous voulez découvrir cette perle du Morvan, venez, l'ouverture se fera le 1er Mai.