J’en avais entendu parler mais je n’avais pas vu les photos. Merci à M. Alix HAINAUT, Président de l’AAPPMA du Haut Morvan pour m’avoir fait parvenir ces clichés.
On y découvre des milliers d’alevins de sandres nageant à la surface au milieu du lac. Cette découverte a été faite par M. HAINAUT au mois de mai.
Après l’alevinage en reproducteurs effectué en 2010 (700 kg), il semble que la reproduction se soit très bien passée.
D’ici quelques années Les Settons, en plus d’être un lac reconnu pour sa population de brochets deviendra un haut spot à sandres si la reproduction se déroule de cette manière.
Ceci prouve que le sandre peut s’implanter aux Settons, n’en déplaise à certains détracteurs.
Merci à cette AAPPMA pour cette action.
Elle garde la pêche.
Le gardon, certainement le poisson le plus représenté dans nos eaux françaises. Pour nous pêcheurs de carnassiers, le gardon c'est l'appât roi, en vif ou en mort c'est celui qui est le plus facile à se procurer et certainement l'un des plus efficace.
Rutilus rutilus (nom latin, qui veut dire « qui brille ») est souvent la toute première prise du pêcheur en herbe et souvent le tout premier vif du pêcheur de carnassier.
Notre gardon est très facile à reconnaître, si facile que je ne vous ferai pas perdre votre temps à le décrire.
Sa taille oscille entre 5cm et peut monter jusqu'à 30 cm, il peut arriver exceptionnellement d'en attraper un exemplaire un peu plus gros mais attention à ne pas le confondre avec un ide mélanote qui lui ressemble beaucoup et qui peut monter jusqu'à 50 cm.
Le gardon est présent sur la totalité du territoire français, il est autochtone et vivait déjà en France depuis l'aube des temps, rappelons que la carpe, le sandre, le bass....sont des poissons qui ont été acclimatés chez nous.
Sa reproduction à lieu d'avril à juin selon la température de l'eau. Les mâles se parent alors de curieux boutons sur la tête dits « boutons de noce », signe que la fraye s'amorce.
Les poissons se rassemblent sur les bordures et frayent dans les herbes et les plantes immergées. Le raffut qu'ils mènent à cette occasion est audible de loin et si l'on s'approche discrètement on peut les voir frayer.
La femelle dépose environ 50 000 à 100 000 oeufs dont l'incubation durera 3 ou 4 jours. A l'éclosion les alevins vont se fixer sur les plantes pour résorber leur vésicule vitelline durant un laps de temps qui peut aller de 3 jours à une semaine. Ils se nourriront ensuite de zooplancton et de végétaux.
La croissance du gardon est assez rapide, en automne il atteindra les 5/6 cm pour avoir sa taille de 10/12 au printemps suivant et pourra se reproduire.
Poisson de base pour le pêcheur au coup, le gardon est aussi le vif passe partout qui intéresse tous les carnassiers. Remuant, il peut tout autant pêcher à mi eau qu'en profondeur et sa couleur brillante attire les convoitises des grandgousiers.
C'est aussi pour moi le meilleur poisson mort pour installer sur une monture drachko, sa nage est bien meilleure qu'une brème ou un goujon, mais cela n'engage que moi.
Gardez la pêche.
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Cousin du Toxostome que je vous ai présenté dernièrement, notre « tutu » national à la mauvaise réputation est loin d'être aussi abondant qu'il le fut par le passé. Très sensible aux pollutions son déclin est le signe annonciateur d'une dégradation de ses milieux de prédilection.
Le hotu se nomme Chondrostoma nasus en latin et il appartient à la famille des cyprinidés. Mesurant en moyenne entre 20 et 40 cm, il lui arrive fréquemment d'atteindre les 50 cm pour 1,5 kg.
L'Onema aurait attrapé un jour un hotu de 70 cm, c'est tout à fait plausible je me souviens en avoir vu de plus de 50 cm dans la rivière Ternin (1ere catégorie) qui passe non loin de chez moi.
Photo sitewebseille.fr
Il se raconte qu'il vit jusqu'à l'âge d'environ 15 ans.
Notre hotu vit dans les rivières larges et rapides au fond de galet. Il adore les zones peu profondes ou il se ballade en bancs assez important qui peuvent comporter plus de 100 individus.
Il se nourrit d'algues et de micro organismes, il broute les algues filamenteuses qui poussent sur les cailloux. Il avait la réputation d'un dévoreur de frayère mais cette réputation semble usurpée. Il se peut qu'en broutant il avale quelques œufs mais il ne semble pas les rechercher outre mesure.
Le hotu n'était pas présent en France auparavant, il est arrivé d'Europe centrale grâce à la construction des canaux et de là a colonisé le pays. Il semble avoir une prédilection pour la zone nord est et est de la France.
Ce poisson possède un véritable museau et une lèvre inférieure dure et coupante grâce à laquelle il peut brouter. La morphologie de sa gueule est typique et qui a vu un hotu un jour le reconnaitra toujours (proverbe esoxien !).
photo sitewebseille.fr
Le frai se déroule entre mars et mai, les mâles arborent alors de jolis boutons de noces et les couleurs oranges des nageoires sont accentuées. Les hotus recherchent des zones de galets et une femelle pond en moyenne entre 50 000 et 100 000 œufs qui écloront selon la température de l'eau entre 10 et 30 jours.
Le hotu se pêche au coup, il ne refuse pas un asticot présenté près du fond mais c'est avec de la mousse de barrage (celle qui pousse là ou il coule toujours de l'eau) que sa pêche est la plus efficace. C'est un rude combattant qui rejoint toujours la rivière car il est imbouffable et truffé d'arêtes.
Gamin, les vieux qui le pêchaient le jetaient sur le talus pour faire de la place aux truites. Désormais il n'y a pas plus de truites mais de moins en moins de hotus.
Gardez la pêche.
C'est toujours un réel plaisir de savoir qu'il existe à quelques encablures de chez moi des lieux où vivent des poissons qui me sont inconnus.
Je n'ai jamais attrapé de Toxostome (chondrostoma toxostoma) mais je savais que cette espèce existait. Pourtant il n'est pas rare mais plutôt méconnu.
Ce poisson de la famille du hotu avec qui il est fréquemment confondu vit tranquillement dans la Loire et ses affluents et survit dans la Saône et ses affluents.
Son déclin serait du en partie au comblement de ses frayères et à l'explosion démographique du hotu qui occupe la même niche écologique.
photo Mickael BEJEAN
Le toxostome (on aurait pu lui trouver un nom plus facile) fraye de mars à mai en fonction de la température des fleuves et rivières. Il se regroupe sur des fonds de graviers d'eaux rapides où un femelle pond entre 10 000 et 12 000 oeufs d'un diamètre de 2mm. Le toxostome pourrait s'hybrider avec le hotu dont il est un proche parent.
Il mesure entre 15 et 30 cm, la différence fondamentale avec le hotu est la forme de sa bouche qui est en fer à cheval alors que celle du hotu est plate. C'est un brouteur d'algues, on le reconnaît à la forme de son museau si particulier. Il se nourrit d'algues bien sûr mais aussi de petits invertébrés aquatiques.
Cette espèce qui se trouve implantée au sud d'une ligne Biarritz – Metz pour simplifier est actuellement considérée comme vulnérable.
Ce superbe poisson, pas si rare que ça est inconnu de 95 % des pêcheurs. Pour prendre une lotte, il faut soit pêcher de nuit, soit pêcher à la main ou tendre un clou, donc les pêcheurs étant honnêtes, ils n'en voient jamais.
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C'est à l'occasion du marnage important d'un étang local suite à la sécheresse qu'il m'a été donné de découvrir quelques frayères de sandres.
La fraye était déjà terminée depuis quelques temps sur ce lac et la baisse des eaux a permis de mettre à jour une bonne dizaine de nids ce qui augure une assez bonne reproduction si les poissons chats n'ont pas bouffé le œufs.
Ces photos ont été prises fin mai alors que la baisse des eaux se stabilisait. Actuellement le lac ne baisse plus et quelques frayères visibles en bordure abritent maintenant des pontes de perches arc-en-ciels comme quoi ces pilleuses d'œufs sont aussi des squatters invétérés.
Pour vous donner une idée, les nids mesurent environ de 50 à 70 cm de diamètre sur une profondeur de 2 à 4 cm, le fond était exclusivement constitué de graviers. Ils ont été faits sur une plage en pente douce avec un substrat assez dur. Lorsque le lac est plein cet endroit est noyé sous deux bons mètres d'eau.
Cette plage se continuant sur plusieurs centaines de mètres, elle doit abriter pas mal de nids fin avril début mai.
Le fait étonnant est que plusieurs nids comportaient un caillou important auquel le nid semble s'adosser, je n'avais jamais vu cela avant.
Gardez la pêche.
Il reste des espèces de poissons très inféodées à un type précis de territoire, la plupart du temps il s’agit d’un bassin versant ou d’un fleuve comme pour l’Apron du Rhône mais avec ce poisson le territoire se trouve très très réduit.
Filfish m'a fait parvenir cette rarissime photo du Chabot du Lez (cottus petiti). Ce poisson ne vit que dans une zone de trois kilomètres du Lez, petit fleuve côtier de l'Hérault, pas très loin de Palavas les Flots. La photo qui suit est celle du chabot de l'hérault, une autre espèce un peu moins rare mais très inféodée.
Il a été découvert en 1964 et est classé parmi les 15 espèces menacées d'extinction.
Sa taille va de 3 à 6 cm pour un poids de 0,5g.
Rendez vous compte, ce poisson ne se trouve que sur 3 km de rivière dans le monde et c'est en France.
Plus de photos sur l'excellent blog du photographe et caméraman subaquatique filfish en cliquant sur ce LIEN.
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