C'est la question que je me suis posé dernièrement. Pourquoi, alors que tout le monde est d'accord pour dire que le black bass est un formidable poisson de sport, favorise le tourisme pêche, ne le protégeons nous pas ?
En fait il est protégé presque partout, alors pourquoi ne l'est il pas en Saône et Loire ? Certes ce département n'est pas un hot spot à Black Bass mais vu ses rivières lentes du coté de la Bresse, ses canaux, ses multiples plans d'eau, il pourrait bien le devenir un jour.
Un président d'AAPPMA m'a indiqué avoir demandé cette protection cette année et cette demande aurait reçue un avis favorable. Il y a donc tout à parier que le black bass sera l'objet d'une mesure de protection lors de sa fraye en 2012.
Qu'en conclure ? Faut il qu'un président d'AAPPMA le demande ? Les administrateurs de la fédé ne sont ils pas une force de proposition pour faire évoluer la pêche ?
Il faut croire que non, ou alors font ils des propositions qui se noient derrière des réunions pour fixer la date qui fixera la date d'une prochaine réunion ou sera fixée la date à laquelle cette proposition sera inscrite à l'ordre du jour ? Je continue dans la caricature grossière mais je pense qu’elle dépeint assez bien la lourdeur et l'inertie des structures associatives. Certes les administrateurs ne se rencontrent pas une fois par semaine car le coût du transport aurait tôt fait d'émousser les bonnes volontés mais alors « Qu'est ce qui peuvent ben s'dire quand qu'ils s'voient ? ». Cette dernière question est la grande interrogation du pêcheur lambda.
Nos administrateurs ne peuvent ils pas s'inspirer des bonnes choses faites par les voisins ? Il faut pourtant être dans les temps pour que l'arrêté préfectoral soit rédigé, donc que cela passe en commission ad hoc (on est bien, hein tintin? Jeux de mot très subtil).
N'y a t'il pas à la FNPF, un président, un bureau, une commission qui envoie des circulaires aux fédés en leur disant « Il faut protéger le black bass alors faites attention pour demander une date de clôture de la pêche du bass, il faut vous y prendre avant le..... »?
Ah ! Lourdeur administrative et inertie associative. Pourtant, pour défendre la fédé de Saône et Loire, il convient de rappeler que son conseil d’administration n’a que deux ans, qu’elle a envoyé à toutes les AAPPMA un questionnaire sur le bass et sa protection. Il a fallu le temps de l’envoi, du retour du peu de questionnaire et de l’analyse pour prendre une décision. Ces choses prennent du temps et ce temps consacré à décider nos présidents d'AAPPMA est arrivé à son terme.
Désormais la fédé de Saône et Loire a une position ferme, oui à la protection du black bass lors de sa fraye, il reste maintenant aux services du Préfet de préparer l’arrêté, en urgence car il ne reste que quelques mois. Et oui, le temps administratif n’est pas le temps que nous rêvons tous !
En attendant, alors que la quasi totalité de nos voisins ont protégé le black bass en 2011, la Saône et Loire finit par se réveiller. C'est déjà pas mal, d'autres dorment encore mais on aimerait tous un peu plus de réactivité.
Bonne nouvelle aussi, un parcours black bass dans un cadre somptueux en No Kill est à l'étude en Bresse, ça c'est bien, tout simplement bien, même très franchement bien.
Gardez la pêche.